Pas de fraude sur les concentrés

Une procédure douanière qui s'étale sur des années et conclut à notre honnêteté<br />

Grâce à une technologie de production de pointe, Rauch a développé une activité intéressante pendant ces années-là : l'affinage des concentrés. En Hongrie, par exemple, on achetait du concentré de pommes normal, on l'affinait à Rankweil jusqu'à ce qu'il soit clair et on le livrait à des partenaires scandinaves. Dans l'Europe aux nombreuses frontières de l'époque, il existait des procédures douanières particulières pour ce type de transactions. C'était un marché de dupe.

Un jour, la section antifraude des douanes se présenta chez Rauch. Rauch fut soupçonné de calculer une trop forte réduction lors de l'affinage des concentrés. C'était un concurrent qui avait porté plainte. Les autorités engagèrent alors une procédure de sanction financière qui dura plusieurs années. Roman Rauch se souvient : « Les traitements d'échantillons se sont déroulés sous surveillance à l'usine. Ils ont clairement montré que tout était correct. Acquittement. » Mais les autorités n'étaient pas d'accord. Rauch fait appel. Prononcé d'une peine d'amende pour vices de forme mineurs. « Le montant était insignifiant, mais cela ne nous a pas plu. Nous avons donc de nouveau fait appel.
Et finalement, on n'en a plus entendu parler.

La vente des concentrés de jus de fruits prenait de l'ampleur, si bien que Rauch put acheter en 1971 une nouvelle machine de production de concentrés de jus de fruits ultramoderne avec récupération des arômes.